La petite enfant était au bord de la rivière. Pour la première fois, sa main glissait sur l’eau. Elle jouait avec l’écume et sa main humide. Elle était surprise de la puissance de l’eau, surtout au bord des petites cascades où sa main vibrait. Elle prit conscience de la rivière, de sa force et de sa nature aimante.

La petite devenait jeune enfant. Nager devint le défi. La peur la gagna à l’idée de plonger corps et âme dans la rivière. Elle apprit. Sa main jonglait avec l’eau. La peur disparut et on la vit même apprendre à plonger. Ses deux mains les premières ouvraient les eaux.

Adulte, elle devint. Son agilité dans l’eau était merveilleuse. Son corps fusionnait avec l’eau. Il n’y avait plus mon corps et l’eau, il y avait un continuum. Elle dit : « Moi et l’eau nous sommes Une ».

La Vie est la rivière, la main la personnalité. Il y a une profonde tendresse à vivre en lien étroit avec la Vie. Les tensions se désagrègent avec la pleine confiance en la Vie. La vie est mon amie. Elle n’a jamais fui. Elle attendit que je plongeasse en elle et en ailes.

Moi et la Vie nous sommes Une…

Je conserve mon identité et prolonge ma vie dans la Vie. Je suis en sécurité, aimé et dorloté.

Patrice Mangeard – aurimetrie.info – 9 janvier 2020